Accueil > Ressources

Digitaliser les CFA passe d’abord par l’adhésion des formateurs

Un article d’Eric Delon paru dans le Quotidien de la formation du 28/11/2017. Cet article est diffusé sur le site du FFFOD avec l’aimable autorisation de Centre Inffo.

Où en sont les CFA de leur digitalisation ? Le séminaire Opcalia & Octalia organisé le 23 novembre à Paris dans les locaux du CFA Stephenson avait pour objectif de dresser l’état des lieux de la démarche de digitalisation engagée par les centres de formation d’apprentis (CFA).

Secrétaire nationale de la Fédération nationale des associations régionales de directeurs de CFA (Fnadir), Anne-Valérie Aujames reconnaissait volontiers que si la mutation digitale avait été plutôt bien réalisée dans les services administratifs et de communication des CFA, elle était plus difficile dans l’offre de formation, notamment au niveau des formateurs. « Nous avons besoin d’accompagnement et de soutien pédagogique dans les méthodes », a-t-elle souligné.

Pas de numérique pour du numérique
Olivier Humbaire, vice-président de la Ficime, qui fédère les organisations professionnelles dans les secteurs des biens durables et d’équipement en B to B (450 acteurs), estimait qu’il était peu pertinent de « faire du numérique pour du numérique » et qu’il était préférable de viser l’efficacité. « Le numérique doit innerver les organisations et apporter de la valeur ajoutée. C’est la seule façon pour que les entreprises s’en emparent. »

Toutefois, comme l’a fait remarquer Olivier Gauvin, directeur de l’offre de formation chez Opcalia, certaines branches, mieux structurées et plus riches, étaient indéniablement plus en avance que d’autres dans le processus de digitalisation, ce qui se traduisait inévitablement au niveau des CFA. Membre du bureau du Forum des acteurs de la formation digitale (Fffod), qui regroupe 75 organismes et indépendants, Jean-Luc Peuvrier a confirmé qu’il fallait bien cibler les solutions digitales. « Lorsqu’on s’adresse aux apprentis, il faut privilégier les SMS. 60 % des jeunes ne lisent pas les mails. Il faut choisir les bons outils et avoir un bon community manager. »

Une approche globale
Mais, selon Anne-Valérie Aujames, il ne faut pas se contenter d’aborder la transformation digitale par les outils mais posséder une approche globale sur l’organisation du travail. « Bien souvent on multiplie les outils et les logiciels pour se rassurer, alors qu’on ne possède pas de stratégie numérique globale », pointe-t-elle. Et, dans l’organisation, selon Olivier Humbaire, il est illusoire et contre-productif d’imposer des solutions numériques aux formateurs. « Beaucoup d’organismes de formation ont acheté des outils numériques alors que leurs propres formateurs n’y voyaient pas d’intérêt. Certains formateurs pensent encore que former à distance ne sert à rien. Il faut user de pédagogie et de persuasion », confirme Olivier Gauvin.

Lever les freins
S’il faut lever les freins quant aux techniques d’utilisation des outils sous peine de voir les formateurs avancer à reculons, certains craignant de ne pas être à la hauteur dans leurs classes, « Il faut se dire que les formateurs et les CFA vont à leur rythme. Certains s’approprient très vite les outils numériques, d’autres plus lentement. Le Carnet d’apprentissage dématérialisé, par exemple, ne marche pas si bien que cela », relève Olivier Humbaire.

Contact

AINOA (ex FFFOD)
4 avenue du Stade-de-France
93210 Saint-Denis-La-Plaine

Email : Utiliser notre formulaire de contact
Site web http://www.fffod.org
Téléphone : +33 (0) 6 16 24 76 80 ou (0) 1 48 22 84 46

Mentions légales

Partenaires

PNG - 14.1 kio
PNG - 5.4 kio
JPEG - 29 kio
PNG - 3.7 kio
PNG - 187.8 kio
JPEG - 12 kio
JPEG - 21.5 kio
PNG - 6.6 kio
JPEG - 41.8 kio