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Ne confondons pas illettrisme & illectronisme

Un article de Jean Vanderspelden, consultant ITG Conseil et membre du FFFOD.

Le Sénat travaille sur l’idée de porter l’illectronisme comme grande cause nationale avec un fort appui politique et c’est une bonne nouvelle !

Ne confondons pas #illettrisme (7% de la population française de 18 à 65 ans) et #illectronisme (17% ou 19% selon les sources), même s’il y a ressemblance, résonance et recouvrement partiel. Ainsi, on peut être une personne en situation d’illettrisme et avoir une réelle culture et une pratique avérée du numérique ; inversement on peut être diplômé et être "perdu" avec le Digital. Ne luttons pas contre la fracture numérique, mais développons, ensemble les conditions pour favoriser "#InclusionNumérique", y compris pour les jeunes (Tous digital natives ? vraiment ! ) et les adultes en situation d’illettrisme, dont 50% sont aujourd’hui salariés (implication des #opco) !

Cet enjeu concerne également les équipementiers et les opérateurs téléphoniques : en France, 1 personne sur 5 ne s’est jamais connectée à Internet : problèmes des zones dites blanches. Selon une étude de CAPUNI , trois raisons distinctes doivent être prise en compte : « je ne peux pas ; je ne sais pas et je ne veux pas ». Selon cette enquête ; 9 français / 10 sont internautes ; 4 % des français ont un téléphone « simple » pour trois raisons - manque de débit - manque d’intérêt - & manque de compétence, plus la posture de la déconnexion volontaire pour ceux qui ont le choix ».

En réseau, évitons sur ce sujet de haute importance sociétale, une nouvelle forme de stigmatisation. Nous sommes tous #apprenants, "immanquablement", et souvent, de plus en plus connectés ! Assurons et confortons localement & collectivement un #accompagnement personnalisé, avec de la #proximité numérique aussi. Un accompagnement & un suivi pour des #activités formatives, auto-formatives et collaboratives sont nécessaires en vue de rassembler des publics diversifiés pour, en même temps, pouvoir accéder au réseau, #apprendre à utiliser un appareil connecté (ordiphone, tablette ou ordinateur) et aussi, assurer des usages adéquats et profitables, tout en restant #critique et vigilant vis à vis de ces connexions, des data collectées et de leur utilisation. Le numérique est à la fois 1) un objet à maîtriser, 2) un support pour communiquer, s’informer et se former, 3) un outil pour produire, y compris collaborativement et 4) un espace d’interactions ; souvent les quatre à la fois.

Dans un récent article "in-real-life" mon collègue Frédéric Haeuw cite les travaux du groupe thématique GTNum 5 « Cultures numériques à l’École ». Ces chercheurs soulignent "que le numérique relève d’un fait culturel total, en référence au concept proposé par Marcel Mauss en 1925 Selon eux, « Si l’on considère les cultures numériques d’un point de vue anthropologique, elles ne sont donc pas seulement celles des jeunes mais celles de tous les hommes et femmes. Jeunes et moins jeunes, éduqués ou non, ruraux ou citadins, amateurs de technologies numériques ou non, utilisateurs de ces technologies ou pas, nous avons tous en partage une culture à l’ère du numérique ». Plus loin dans le texte, les auteurs évoquent le fait que « la spécificité des techniques numériques est qu’elles instrumentent totalement ou partiellement, directement ou indirectement la plus grande partie des activités humaines et jouent ainsi fortement, souvent simultanément, sur les quatre catégories d’interactions culturelles ». Sont ainsi transformées radicalement et durablement :

- nos interactions conceptuelles (rapport à l’information/connaissances) ;

- nos interactions spatiotemporelles (notre rapport à l’espace et au temps) ;

- nos interactions relationnelles (notre rapport à autrui et à soi-même) ;

- et nos interactions poïétiques (notre rapport à la créativité et à la création).

Il s’agit de mieux #interagir et #produire, et donc, mieux se #former et se rendre capable, avec ses proches sur ses #territoires métriques et ses territoires numériques, de répondre efficacement et durablement aux enjeux à venir en lien avec les Objectifs de Développement Durable (#odd) .

La double question de l’Illettrisme et de l’Illectronisme est une occasion fertile à ne pas manquer ; d’abord d’associer des publics divers pour se valoriser mutuellement, puis de relier le terme "numérique", non pas systématiquement à distance, mais aussi à proximité !

Jean Vanderspelden - www.iapprendre.fr
membre du FFFOD – juillet 2020
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